Le 7 août 1942, lors d'un vol vers Guadalcanal, le pilote Saburo Sakai prend en chasse le Wilcat du Lieutenant Southerland et l'abat. Par chance, l'américain peut sauter en parachute. Le pilote japonais ne s'arrête pas là, sur le chemin de retour, il croise un bombardier américain, un Dauntless. Sakai descend le bombardier et tue le mitrailleur arrière, le Zero de Sakai est touché à la cabine et la balle effleura la tête du japonais. Ce jour là, Saburo Sakai a détruit déjà deux avions américains. Le pilote du Zero continue son chemin vers sa base, et il distingue des avions au loin. Sans réfléchir, Sakai fonce, car il croit que ce sont des chasseurs Wilcats. Grosse erreur, car c'est une formation de torpilleurs Avengers, qui braquent leurs mitrailleuses arrières en direction du pilote nippon. Les américains ouvrent le feu et touche grièvement Sakai à la poitrine et à la jambe. De plus, un éclat de verre provenant de sa verrière le blesse à l'oeil droit. Le pilote japonais met son foulard sur son oeil pour arrêter l'hémorragie. Alors qu'il pensait mourir, le pilote japonais s'est juré qu'il ne s'écraserait pas l'océan. Sakai cherche alors un bateau américain pour s'écraser dessus. Finalement, après un vol de 4h30, le pilote arrive à sa base blessé mais vivant. Il raconte son arrivée : "Estimant mon altitude et la rapidité de ma descente par la cime d'un bosquet de cocotiers que je distingue vaguement, je glisse vers la piste. Je pilote comme à travers un brouillard, jusqu'au moment où je sens les roues toucher le sol. Comme j'ai coupé l'allumage, l'hélice s'arrête presque instantanément. Je perçois le ralentissement subi par l'appareil en roulant. Le sentiment indescriptible d'être de retour à terre emplit mon cerveau et tout mon corps. C'est un instant suprême que seul un pilote peut connaître. "Je suis rentré !" Cette pensée exaltante efface toutes les autres. Je sens le sommeil m'attaquer de nouveau. Sans doute en conséquence du relâchement de la tension. Mais, cette fois, je n'ai plus à lutter, je m'abandonne à un monde noyé dans un brouillard rouge. Je ne me souviens pour ainsi dire plus des événements extérieurs. Pourtant, avant de perdre conscience j'entends des voix crier mon nom tandis que des mains me saisissent. Elles hurlent: "Sakai ! Sakai, il ne peut pas mourir !" Des hommes montent sur les ailes du Zéro. Ce sont : le capitaine de frégate Kozono, le chef d'état-major, le capitaine de corvette Nakajima, un chef de groupe et le lieutenant de vaisseau Sasai, commandant de mon escadrille. Ils détachent mon parachute et ma ceinture de sûreté, me soulèvent et me descendent doucement au sol. Mon visage, m'a-t-on dit plus tard, était si couvert de sang coagulé et enflé si effroyablement gonflé, que je leur parus arriver d'un autre monde. Même mes pilotes s'épouvantèrent et s'écartèrent à ma vue. "

Il passa des mois à l'hôpital, et après son repos, Sakai devient instructeur, comme beaucoup d'as blessé au combat. Vers la fin de la guerre, Sakai retourne au combat. Le 5 juin 1945, il fait parti d'une mission de kamikazes. Mais la formation de Sakai est attaquée avant d'atteindre son but et le pilote japonais rentre à la base à court de carburant. Le lendemain, il retourna au Japon pour redevenir instructeur. Sa dernière mission a lieu trois jours après la reddition japonaise, le 17 août 1945, il devait intercepter un B-32 Dominator au dessus de Tokyo.

Depuis la fin de la guerre, le pilote nippon est souvent allé aux USA pour des réunions avec des pilotes américains qu'il a affronté lors de combat aérien. Il a écrit quelques livres sur son histoire. Saburo Sakai a déclaré avoir abattu 64 appareils ennemis. Saburo Sakai est mort le 22 Septembre 2000 d'une crise cardiaque.