Au milieu de l'année 1938, la Marine Impériale a besoin d'un escorteur à long rayon d'action pour protéger ses bombardiers G3M Nell. Le chasseur actuel de la Navy était le A5M Claude, et il ne disposait pas d'un rayon d'action suffisant. De plus, le A6M était en cours de développement. C'est pourquoi la Marine japonaise lança un appel d'offre pour le programme 13-shi, qui consistait en un appareil bimoteur à long rayon d'action. Ce fut donc la firme Nakajima qui remporta le programme, en 1939.
Deux ans plus tard, en 1941, le premier prototype fut achevé. Il fit son premier vol lors de la même année, et les tests furent convainquant. Propulsé par deux moteurs Nakajima NK1F Sakae, le J1N pouvait atteindre une vitesse maximale de 507 km/h, et avait un rayon d'action de 2 700 km, ce qui était suffisant pour escorter les G3M. Mais, le système de tourelle dont le Gekko était équipé se révéla complexe, et la Marine décida de refuser l'appareil, car elle disposait désormais du A6M Zero.
Le J1N fut donc reconvertit en une version de reconnaissance, le J1N1-C. A Rabaul, en 1943, le commandant Yasuna Kozono décida de transformer un J1N1-C en chasseur nocturne. Cette version fut désignée J1N1-C KAI, et le 21 mai 1943, le Gekko abattu ses deux premiers avions, qui étaient deux B-17.
La Marine Impériale demanda immédiatement à Nakajima de reconvertir les J1N1-C en chasseur nocturne, et la version de série prendra la désignation de J1N1-S. Les japonais adoptèrent la même configuration que les allemands, c'est-à-dire en installant des mitrailleuses de 20 mm sur le dos et le ventre de l'appareil. Ainsi, le Gekko pouvait se glisser parmi les formations de bombardiers alliés et ils causèrent de nombreux dégâts parmi les B-24 et les B-17. En revanche, le Gekko rencontra des problèmes face aux performances du B-29. En effet, il volait beaucoup plus vite et beaucoup plus haut. Quelques pilotes du J1N1 ont obtenu le titre d'as, comme Shigetoshi Kudo avec 9 victoires. Les succès sur les B-29 étaient rares, et de nombreux J1N1 terminèrent leur carrière en avion kamikaze.
La production du Nakajima J1N Gekko s'arrêta en 1944, lorsque les matières premières commencèrent à manquer. Le nombre de Gekko s'éleva à 479 exemplaires. Les alliès lui donnèrent le nom de code "Irving".
Au cours de sa carrière, le Nakajima J1N Gekko connu plusieurs versions :
- Le J1N1, qui fut le prototype
- Le J1N1-C, qui fut la version de reconnaissance
- Le J1N1-C KAI, ce fut l'appareil modifié à Rabaul, le premier J1N transformé en chasseur nocturne
- Le J1N1-S, la version de série de chasseur de nuit. Il fut équipé de plusieurs mitrailleuses de 20mm sur le dos et le ventre de l'appareil. De plus, un canon de 20 mm était installé dans le nez de l'appareil
|
Menu
